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Rébus de l'Avent 2020 N°1

Publié le par Autour de Nicole et Pierre

Quelle phrase de circonstance se cache dans ce rébus????
Rébus de l'Avent 2020 N°1

Publié dans Jeux

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Balade du jour de Noël (Clément Marot)

Publié le par Autour de Nicole et Pierre

Cette balade XI  "Du jour de Noël" n'est pas l'un des plus riches textes de Marot (1496-1544) mais un  exercice de style  bien agréable. Pour faciliter la lecture de l'ancien français, nous avons "traduit" en annexe quelques mots.

 


Ballade XI. Du jour de Noël

Or est Noël venu son petit trac,

Sus donc aux champs, bergieres de respec,
Prenons chascun panetiere et bissac, 
Fluste, flageol, cornemuse et rebec,
Ores n’est pas temps de clorre le bec,

Chantons, saultons, et dansons ric à ric 
Puis allons veoir l’Enfant au povre nic,
Tant exalté d’Helie, aussi d’Enoc, 
Et adoré de maint grand roy et duc;
S’on nous dit nac, il faudra dire noc.
Chantons Noël, tant au soir qu’au desjuc. 

Colin Georget, et toy Margot du Clac.
Escoute un peu et ne dors plus illec : 
N’a pas longtemps, sommeillant près d’un lac,
Me fut advis qu’en ce grand chemin sec
Un jeune enfant se combatoit avec
Un grand serpent et dangereux aspic;
Mais l’enfanteau, en moins de dire pic,
D’une grand’ croix luy donna si grand choc
Qu’il l’abbatit et luy cassa le suc;
Garde n’avoit de dire en ce defroc : 
Chantons Noël tant au soir qu’au desjuc.

Quand je l’ouy frapper, et tic et tac,
Et luy donner si merveilleux eschec,


L’ange me dit d’un joyeux estomac:
Chante Noël, en françoys ou en grec,
Et de chagrin ne donne plus un zec, 
Car le serpent a esté prins au bric.
Lors m’esveillay, et comme fantastic
Tous mes troupeaux je laissay près un roc.
Si m’en allay plus fier qu’un archiduc
En Bethleem : Robin, Gauthier et Roch,
Chantons Noël tant au soir qu’au desjuc.

ENVOY.
Prince devot, souverain catholic,
Sa maison n’est de pierre ne de bric,
Car tous les vents y soufflent à grand floc;
Et qu’ainsi soit, demandez à sainct Luc.
Sus donc avant, pendons soucy au croc,
Chantons Noël tant au soir qu’au desjuc.         

                                                                     

                                                                                         
 bissac : besace
 desjuc :  petit matin, moment où l’on se lève
 illec : ici, en ce lieu
defroc : déroute, désastre 
Enoc :  Elie, Henoch biblique
nic : innocent
ric à ric: avec application et rigueur
suc : col, tête
trac : piste, chemin
zec : de zest : un rien, une chose sans valeur

 

Publié dans Beaux textes

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Jeu de l'Avent 2020 : boule à neige N°2

Publié le par Autour de Nicole et Pierre

Voici une deuxième boule à neige... Son contenu sera-t-il découvert cette fois-ci? Danie, Nelly, Marino, où êtes-vous ????

 

Publié dans Jeux

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Leckerli de Bâle

Publié le par Autour de Nicole et Pierre

Dans la collection des bredele, ces petits gâteaux de l'Avent alsaciens, se trouvent les Leckerlis ("douceurs", "friandises") de Bâle, sortes de petits pains d'épices si délicieux que nous en partageons la recette avec vous.

Pour 4 personnes
Préparation: 40 mn

Cuisson: 10 à 15 mn 

Ingrédients :
250 g de sucre en poudre


75 g de beurre
2 œufs
350 g de farine
10 g de levure chimique
8 g de cannelle
1 pincée de clous de girofle en poudre
250 g d'amandes hachées grossièrement
150 g écorces orange et citron coupées
100 g de miel de sapin
2,5 cl de Kirsch
Glaçage :
150 g de sucre glace
1 blanc d’œuf
2,5 cl de Kirsch

Préparation 

Préchauffer le four à 150° ou thermostat 5-6.

Battre le sucre et le beurre jusqu'à ce que le mélange mousse.
Ajouter la farine, la levure et les épices.
 
Faire tiédir le miel et le kirsch ensemble.

Ajouter les amandes, les zestes et le miel mélangé au kirsch.
Mélanger rapidement et étaler aussitôt la pâte en 1 cm d'épaisseur sur une plaque recouverte de papier cuisson ou d'une feuille de silicone.

Laisser cuire 10 à 15 mn à 150° ou 5-6 en surveillant.
La pâte doit être encore molle : elle durcit en refroidissant.

Etaler le glaçage avec un pinceau .
Repasser au four 30 secondes.
Couper aussitôt en morceaux, losanges ou carrés et laisser refroidir sur une grille.


 

Publié dans Recettes de l'Avent

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Jeu de l'Avent 2020 : Boule à neige N° 1 : la solution !

Publié le par Autour de Nicole et Pierre

Personne n'a trouvé ? C'était pourtant un sujet facile....

 

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«  Jauchzet, frohlocket! »… ( Exultez, réjouissez-vous !) J.S. Bach

Publié le par Autour de Nicole et Pierre

Le saviez-vous ? Nicole , qui aime tant Jean-Sébastien Bach, inaugure inexorablement tous ses temps de l’Avent par l’audition de l’Oratorio de Noël de J.S. Bach, jubilant dès les accents du premier chœur «  Jauchzet, frohlocket! »… Nous espérons que, ce soir, vous aussi, allez « exulter et vous réjouir »!

Jauchzet, frohlocket! auf, preiset die Tage,

Rühmet, was heute der Höchste getan!

Lasset das Zagen, verbannet die Klage,

Stimmet voll Jauchzen und Fröhlichkeit an!

Dienet dem Höchsten mit herrlichen Chören,

Laßt uns den Namen des Herrschers verehren!

 

Exultez, réjouissez-vous ! debout, louez ce jour,

Glorifiez ce que le Très-haut a fait aujourd'hui !

Abandonnez le désespoir, banissez les lamentations,

Chantons ensemble pleins d'allégresse et de bonheur !

Servez le Très-haut avec des chœurs glorieux,

Honorons le nom du Seigneur !

Pour écouter le début de l’Oratorio de Noël , nous vous proposons cet enregistrement de Harnoncourt :  https://youtu.be/98UjjwzJBFE

 

 

 

 

L’Oratorio de Noël (BWV 248) ou Weihnachtsoratorium a été composé par Jean-Sébastien Bach en

1734 à Leipzig pour être chanté à l'église, avec orchestre, pendant le temps de Noël.

Il comprend six cantates consacrées aux trois jours de fête de Noël, au nouvel an (fête de la Circoncision du Christ), au premier dimanche de l'année et à l'Épiphanie :

La naissance (première cantate chantée le 25 décembre)

L'annonce aux bergers (deuxième cantate chantée le 26 décembre)

L'adoration des bergers (troisième cantate chantée le 27 décembre)

La Circoncision et le nom de Jésus (quatrième cantate chantée le 1er janvier)

Le voyage des Rois mages (cinquième cantate chantée le dimanche suivant le 1er janvier)

L'adoration des Rois mages (sixième cantate chantée pour l’Épiphanie)

Les textes, inspirés du Nouveau Testament (Luc Chapitre 2, 3 à 21, et Matthieu Chapitre 2, 1 à 12) sont donnés dans les récitatifs, entrecoupés d'arias et de chœurs .

 

Le premier morceau, « Jauchzet, frohlocket! auf, preiset die Tage » (Exultez, réjouissez-vous ! debout, louez ce jour,) et introduit par une ouverture inspirée de sa cantate « Tönet, ihr Pauken! Erschallet, Trompeten! » (Retentissez, tambours! Retentissez, trompettes!), BWV 214, qu'il avait composé pour l'anniversaire de Maria Josepha de Saxe le 8 décembre 1733. L’utilisation des timbales et trompettes, instruments royaux, évoquent la majesté de l’enfant roi et sauveur.

Pour en savoir plus :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Oratorio_de_No%C3%ABl_(Bach)

https://www.bach-cantatas.com/Texts/BWV248-1-Fre6.htm

 

 

Publié dans Chants de Noël

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Jeu de l'Avent 2020 : Boule à neige N° 1 ter

Publié le par Autour de Nicole et Pierre

De moins en moins de neige sur notre sujet confiné dans la boule : qui va le découvrir?

 

Publié dans Jeux

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Décembre est le mois de l’attente. (Sylvie Quéval)

Publié le par Autour de Nicole et Pierre

(...)

Il est assez étonnant, quand on s’y arrête, que nous puissions chaque année revivre l’attente fébrile de Noël dont nous savons avec assurance qu’il adviendra le 25 décembre quoi qu’il arrive. Force du rite qui rend nouveau ce qui est ancien, qui donne à attendre ce qui est déjà advenu !

Ne boudons pas notre plaisir, nous connaissons par cœur l’histoire de cette naissance attendue, de cet accouchement précaire, de ces visites pastorales ou angéliques à un bébé couché dans une mangeoire. Nous avons pourtant besoin de réveiller chaque année notre attente, nous avons besoin de relire, de réécouter ces récits merveilleux pour toujours ré-aiguiser notre capacité de surprise, pour la tenir éveillée.

(...)

L’expérience de l’attente est une expérience nourrissante et vivifiante.

(...)

Sylvie Queval

Evangile & Liberté 1er décembre 2014

 

Publié dans Beaux textes

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Jeu de l'Avent 2020 : Boule à neige N° 1bis

Publié le par Autour de Nicole et Pierre

Nous avons ... confiné... des sujets dans une traditionnelle boule à neige. Avant de vous les présenter, nous secouons la boule de sorte que la neige cache leurs contours. Elle retombe petit à petit les jours suivants, jusqu’à laisser apparaître l’image d’origine. 
Qui trouvera en premier la solution ? Laissez-nous vos réponses en commentaires ci-dessous...

 

 

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Jeu de l'Avent 2020 : Boule à neige N° 1

Publié le par Autour de Nicole et Pierre

Nouveau jeu de l'Avent cette année ! Nous avons ... confiné... des sujets dans une traditionnelle boule à neige. Avant de vous les présenter, nous secouons la boule de sorte que la neige cache leurs contours. Elle retombera petit à petit les jours suivants, jusqu’à laisser apparaître l’image d’origine. 
Qui trouvera en premier la solution ? Laissez-nous vos réponses en commentaires ci-dessous...

 

 

Publié dans Jeux

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Notre conte 2020 : Ranpanpan, le malheureux rampant

Publié le par Autour de Nicole et Pierre

Heureux de vous retrouver pour notre nouveau conte de l'année!
Vous êtes bien installés ? 
Vous êtes impatients de retrouver avec nous  la femme sans âge du pays de n’importe où ?
Alors n’attendons plus et écoutons vite ce qu’elle nous a conté
Lundi 30 novembre 2020

En cette terrible année de pandémie, nous étions confinés et un peu mélancoliques dans notre maison , lorsque nous vîmes surgir devant nous notre amie, la femme sans âge.Elle portait un masque comme il se devait et se frottait les mains avec du gel.

Vous savez, la femme sans âge du pays de n’importe où, qui raconte des histoires de n’importe quoi et qui rend visite, les nuits sans lune, à n’importe qui pour raconter des histoires si étonnantes que l’on ne peut s’empêcher de les écouter et … d’y croire.

« Alors, mes amis, vous voilà tout transis , loin de tous ceux que vous aimez , vous aussi ? Il faut tenir bon, n’est-ce pas ? Croyez-moi, patience et espérance vous mèneront tous à bon port et vous retrouverez à nouveau les plaisirs de la vie sociale ! Vous n’en êtes pas au point des rampants du pays de n’importe où ! »

« Les rampants ??? Qui est-ce ? Vous ne nous en avez encore jamais parlé ??? »

« Eh oui, mes bons amis,le pays de n’importe où est vaste et varié. Il comporte aussi la contrée des Rampants. C’est une bien longue histoire que je peux vous narrer si vous le voulez... »

« Oh bien sûr ! Nous avons bien le temps en ce moment ! »

«Alors, installez-vous confortablement et écoutez ceci... »

Mardi 1er décembre 2020

Il est donc au pays de n’importe où, une contrée habitée par les Rampants. Son histoire remonte à un temps si lointain qu’on le dit sans date. Mais ce passé très glorieux est resté dans toutes les mémoires.

Les lointains ancêtres des Rampants s’appelaient les Fiers-à-Bras. C’étaient des êtres imposants, fièrement campés, parés de tenues hautes en couleur et de bijoux rutilants et pesants. Ils parlaient haut et fort, affirmant qu’ils étaient les meilleurs en tout.

Ce n’était pas vanité : ils étaient réellement les plus beaux et les plus forts de tout le pays de n’importe où. Nul ne savait exactement la source de leur réussite et de leur richesse mais le résultat était là : rien ne leur résistait et ils jouissaient d’un bonheur insolent qu’ils aimaient afficher, paradant dans leurs riches atours et traitant par le mépris toute source d’ennui.

Leur seule préoccupation était de rivaliser de couleurs, de bruit et de richesse avec leur voisin.

Lorsqu’un étranger passait chez les Fiers-à-Bras, il restait stupéfait, ébloui et abasourdi, mais ne pouvait rester, écrasé par le poids de ces démonstrations que nul autre ne pouvait concurrencer.

Les Fiers-à-Bras vivaient donc entre eux, insouciants et heureux, très heureux, trop heureux ?

Mercredi 2 décembre 2020

Un beau jour de grand soleil,où les dorures brillaient de mille feux, apparut un vieil homme, ratatiné et moche, bref sans intérêt pour les Fiers-à-Bras. Il faisait tache, tout gris, tout terne, parmi les couleurs rutilantes du pays. Chacun passait près de lui sans le remarquer, certains même le bousculaient, ne l’ayant pas remarqué. Ils s’excusaient car les Fiers-à-Bras étaient vaniteux mais polis : « oh ! Pardon ! Je n’avais pas vu que vous étiez là ! ».

Le vieil homme ratatiné et moche se sentait chaque fois blessé. Il finit par se redresser un peu et s’écria : « Mais, à la fin, il n’y a personne ici à qui je pourrais m’adresser ? »

Les Fiers-à-Bras se retournèrent vers lui, stupéfaits. Quel être aussi terne osait ainsi troubler leur joie ?

« Je suis bien fatigué et je souhaiterais faire une pause. Où pourrais-je me reposer ici ?

Les Fiers-à-Bras haussèrent les épaules. Aucun étranger n’avait jamais eu l’idée ni l’envie de s’arrêter parmi eux et il n’y avait même pas d’auberge dans la contrée.Personne n’eut l’idée non plus de l’accueillir en sa demeure : il était si gris qu’il aurait pu ternir la richesse de la maisonnée.

Chacun reprit sa parade bigarrée, bombant un peu plus le torse, laissant de côté le vieil homme ratatiné et moche.

Jeudi 3 décembre 2020

Le vieil homme ratatiné et moche se rebella. Oui, il osa ! « Quel peuple prétentieux et vaniteux êtes-vous donc?Que seriez-vous si vous perdiez vos couleurs et vos richesses ? »

Comment un étranger aussi terne pouvait-il avoir l’audace de crier parmi eux alors qu’il ne leur arrivait pas à la cheville et que sa tenue était si triste et si pauvre qu’on pouvait à peine le distinguer ? Les Fiers-à-Bras éclatèrent de rire :

« Vous n’êtes pas le premier ni le dernier à nous envier ! Rien ne peut nous ôter notre chance et notre bonheur ! Nous sommes les meilleurs en tout et nous en profitons, voilà tout ! Si vous ne l’appréciez pas, vous pouvez partir tout de suite ! »

Le vieil homme se redressa encore. Sa voix frémissait et ses yeux brillaient d’une lueur si étrange que tous les Fiers-à-Bras eurent un frisson : « Votre prétention et votre insolence est bien celle dont on m’avait prévenu ! Soyez maudits ! Votre bonheur est fini ! Vos couleurs et vos richesses disparaîtront et vous serez réduits à ramper comme des larves ! ».

Saisis les Fiers-à-Bras se regardèrent un instant puis se mirent à rire aussitôt, sûrs de leur force : »C’est cela, c’est cela… ! »

Furieux le vieil homme ratatiné et moche commençait à s’éloigner lorsqu’une impression étrange le retint.

Vendredi 4 décembre 2020

Malgré le tohu-bohu des Fiers-à-Bras il lui semblait bien percevoir autre chose , comme un petit murmure, faible et lointain.

En fait, rien ne lui échappait car il était … sorcier ! Un sorcier aux terribles et puissants pouvoirs ne supportant pas qu’on lui résiste. « Qu’est-ce donc ? Encore une fantaisie de ces gens insupportables ? Ce son vient du fond du bois ? »

Et, encore furieux du rire des Fiers-à-Bras, il s’engagea sur le sentier qui s’enfonçait dans la forêt.

Les cris des Fiers-à-Bras s’estompèrent, remplacés peu à peu par un joyeux gargouillis. C’était une fontaine toute simple d’où coulait une eau douce et dorée. Une eau si particulière qu’elle transformait toute chose en richesse. Oui, là était le secret des Fier-à-Bras. La fontaine était magique .

La lueur étrange brilla de nouveau dans le regard du vieux sorcier « Ha-hahh ! Voilà donc l’origine de toutes ces richesses mal utilisées ! Désormais, fontaine, tu perdras ce pouvoir et tu seras cachée à tout jamais aux regards des Fiers-à-Bras ! »

Il se redressa et d’un large geste balaya l’espace. Aussitôt d’impénétrables broussailles recouvrirent la fontaine qui disparut immédiatement.

Le vieil homme ratatiné et moche ricana et se volatilisa d’un coup.

Samedi 5 décembre 2020

Après le départ du sorcier, les Fiers-à-Bras reprirent joyeusement leurs activités et leurs parades mirobolantes, se moquant ici et là de l’incroyable menace proférée par ce vieil homme ratatiné et moche . Il n’était pas le premier à les jalouser et ils n’avaient jamais eu à s’inquiéter de leurs lendemains!

Mais vint un jour où l’un d’entre eux se sentit un peu déprimé. Il courut bien vite à la fontaine pour boire l’eau magique : impossible de la retrouver ! Il appela ses amis qui se mirent à chercher avec lui : impossible de la retrouver ! Et plus ils cherchaient, plus ils se fatiguaient et plus ils perdaient leurs couleurs...Ils achetèrent des engins pour fouiller la forêt et ses buissons impénétrables, recrutèrent des ouvriers, des ingénieurs, les savants les plus célèbres mais rien n’y fit, si ce n’est que leurs richesses et leurs forces baissaient inexorablement. Ils devinrent tout palots, leurs vêtements se défraîchissaient et devenaient ternes. Exténués, ils se courbaient de plus en plus, perdaient leur faconde et n’avaient plus qu’un désir : se coucher.

Impossible de survivre dans leur gloire sans l’eau douce et dorée de la fontaine magique !

Alors, peu à peu, l’un après l’autre ils se résignèrent à survivre sans couleur, sans gaîté. Ils se traînaient de plus en plus près du sol au point de ne plus pouvoir se redresser.

Ils étaient devenus des Rampants et l’on n’entendit plus jamais parler des Fiers-à-Bras ailleurs que dans les légendes !

Dimanche 6 décembre 2020

Les jours suivaient aux jours, les mois aux mois, les années aux années, les siècles aux siècles, rien ne changeait chez les Rampants.

Ils avaient perdu leur vanité et vivaient presque cachés. Ils avaient perdu leurs couleurs et se vêtaient tous de noir ou de gris. Ils avaient perdu leur appétit et grignotaient à peine quelques herbes. Ils n’habitaient plus de hautes maisons mais se glissaient dans des sortes de tanières. Ils ne criaient plus haut et fort mais susurraient quelques mots qu’eux seuls pouvaient comprendre.Ils n’intéressaient personne et ils ne s’en rendaient pas compte.

Oui la vie des Rampants n’avait plus rien à voir avec celles de leurs ancêtres Fiers-à-Bras. Mais curieusement, ils ne se plaignaient pas. Ils vivotaient tranquillement, sortant grignoter deux trois herbes et rentrant aussitôt dans leurs tanières, sans chercher à savoir ce qui se passait chez le voisin, jusqu’au jour où ils disparaissaient on ne sait où, sans laisser de trace. Pas de corps, pas de tombeaux, pas de cimetières, pas de souvenir.

Ainsi allait leur vie . Ils étaient tous semblables et cela ne les dérangeait en rien.

Tous ?

Lundi 7 décembre 2020

Eh non ! Parmi les Rampants apparut un jour une petit jeune qui avait plus de tonus que les autres Rampants. Oh! On ne pouvait pas dire que c’était un être dynamique et brillant, mais, comparé aux autres, il était différent. En particulier quand il avançait il s’appuyait un peu plus fermement sur ses petits membres de sorte que l’on entendait comme un tambourinement : Ran-pan-pan ! Ran-pan-pan ! Ran-pan-pan ! Ran-pan-pan ! … Ce qui lui valu d’être surnommé « Ranpanpan », bien sûr.

Ranpanpan avait une autre particularité. Il était curieux. Il ne se contentait pas de grignoter et de rentrer dans sa tanière. Il regardait autour de lui, même si sa position de rampant ne lui permettait pas de voir très loin. Il arrivait à remarquer des nuances dans l’herbe, à distinguer de légères différences dans les tenues de ses compagnons, variant du gris au noir et au brun, avec parfois d’imperceptibles petits points de couleur, sans doute hérités des ancêtres Fiers-à-Bras. Il cherchait à deviner ce qui pouvait bien se trouver au-delà de ce qu’il voyait.

Il essayait de poser des questions autour de lui, dans l’indifférence générale et ne recevait en guise de réponse que des « bof ! » , « mouiche ! » , ahhhhhhhhhh ! » qui le rendait bien malheureux.

Mardi 8 décembre 2020

Un beau jour bien gris comme les autres jours, le jeune Ranpanpan, malheureux incompris, s’aventura jusqu’à la forêt et ses broussailles impénétrables. Exténué par ce long trajet, il s’arrêta devant les ronces, déçu de ne pouvoir aller plus loin. Il souffla : « Ici s’arrête donc le monde...Comme c’est triste … »

Il fermait les yeux pour se reposer quand il entendit un petit bruit, comme un imperceptible gargouillis : « Pssst… ! Pssst ! Par ici…. ». Ranpanpan rouvrit les yeux, étonné. Pas de doute, il percevait bien un petit son : « Pssst… ! Pssst ! Par ici…. ».

Il tourna la tête à droite, puis à gauche, se baissa encore plus et découvrit un petit passage dans les buissons, au ras du sol, juste assez grand pour qu’il s’y faufile. Guidé par les appels, de plus en plus clairs, il rampa entre les épines, s’écorchant un peu ici et là et finit par arriver dans une sorte de petite clairière .

Une belle lumière y régnait, comme Ranpanpan n’en avait jamais vu dans la contrée des Rampants. Il en fut tout ébloui. Mais le petit gargouillis l’appela tout au bout :« Pssst… ! Pssst ! Viens ici…. »

Rampanpan avança encore, et, stupéfait, fit une découverte qu’il n’aurait jamais imaginée.

Vous l’avez deviné, c’était la fontaine !

Mercredi 9 / Jeudi 10 décembre 2020

La fontaine, la belle fontaine magique dont l’eau transformait tout en richesse avant que le sorcier ratatiné et moche ne lui ait retiré ses pouvoirs ! Elle était restée très belle cependant, cachée au fond des broussailles, avec son petit filet d’eau douce et dorée qui produisait ce tout petit gargouillis « Pssst… ! Pssst ! ici…. »

Ranpanpan n’avait jamais vu autant de beauté et de lumière. Il s’approcha timidement de la fontaine, un peu craintif.

« Pssst… ! Pssst ! Viens, rafraîchis-toi ! Bois de mon eau elle est toujours bonne même si elle n’a plus de pouvoirs magiques…. »

Ranpanpan hésita mais, séduit par l’éclat de l’eau, finit par ramper doucement jusqu’à la vasque et lapa une gorgée du nectar. C’était comme un délicat sirop de miel mais il ne connaissait rien de pareil. Une onde de bonheur l’envahit et pour la première fois de sa vie, il sourit.

Comme il n’avait jamais souri et n’avait non plus jamais vu sourire aucun Rampant, il fut inquiet et se recula « Que m’arrive-t-il ? Cette eau a toujours des pouvoirs magiques ! Ne serait-elle pas empoisonnée ? »

La fontaine semblait amusée :« Pssst… ! Pssst ! Que tu es drôle ! Il n’est pas dangereux de sourire ! Au contraire … ! Bois encore !»

Mais tant de choses étranges étourdissaient Rantantpan qu’il rebroussa chemin, aussi vite que sa reptation le permit.

Vendredi 11 décembre 2020

Ran-pan-pan, ran-pan-pan, à petits pas rapprochés, Ranpanpan se glissa dans sa tanière. Exténué, il s’effondra à même le sol et se mit à réfléchir.

«  Quelle émotion!Ai-je bien vécu toute cette journée ou n’est-ce qu’un rêve, un beau rêve ? Un passage dans les broussailles. Une fontaine perdue qui murmure doucement. Son eau si douce et si dorée. Et… ce plaisir de sourire ! »

Et, revivant son expérience du sourire, Ranpanapan, se prit à sourire et oublia qu’il était malheureux depuis toujours et pour toujours : le bonheur le traversait à nouveau de part en part.

Il pouvait donc sourire ! Et il sourit de nouveau, encore, encore et encore.

Tout fier, il eut envie de montrer aux autres Rampants son nouvel état. Il se glissa dehors et alla saluer ses voisins qui le regardèrent sans réagir : « Tiens Ranpanpan a une tête curieuse ! Bof ! Cela lui passera... » Et ils retournèrent tous dans leurs tanières, indifférents comme de coutume.

Ranpanpan fut déçu et son visage se figea . Son sourire disparut peu à peu et Ranpanpan retrouva son état malheureux d’origine.

« Non, ce n’était qu’une illusion » se dit-il.

Samedi 12 décembre 2020

Mais, ne l’oublions pas, Ranpanpan était curieux. Après quelques jours moroses et une bonne nuit de sommeil, il eut envie de retrouver le bonheur et décida de retourner à la fontaine pour voir s’il pourrait retrouver son sourire.

Il refit le chemin qui l’avait mené aux broussailles impénétrables et entendit de nouveau le petit gargouillis qui lui indiqua le passage caché « Pssst… ! Pssst ! Ici…. » « Fontaine, fontaine, c’est moi, Ranpanpan, j’arrive ! » Il se faufila délicatement sans se blesser et retrouva la si belle lumière de la petite clairière. Il cligna un peu des yeux et avança jusqu’à la source.

« Bonjour, bonjour, Ranpanpan ! Je suis contente de te revoir ! Je suis si seule ici ! Mais… tu sembles bien triste !»

« Bonjour, bonjour, fontaine ! Moi aussi je suis content de revenir mais, vois-tu j’ai perdu le beau sourire que tu m’avais donné avec ton eau ! »

« Alors, bois vite pour reprendre des forces et retrouver le plaisir de sourire... »

Ranpanpan rampa jusqu’à la vasque et dégusta le doux nectar. Il but et but de nouveau

jusqu’à retrouver ce sourire qui le réchauffait de la tête aux pieds. Cette fois il n’eut pas peur et se prit à rire : « Fontaine, fontaine ! Merci ! Comme je me sens si bien ! Je crois que je vais rester ici toute ma vie ! »

Dimanche 13 décembre 2020

La fontaine se mit à rire « Jeune écervelé ! Que ferais-tu toute la journée dans ce tout petit enclos?» -  « Mais , fontaine, je ramperais ici et là pour grignoter quelques herbes comme autour de ma tanière… et ce serait plus agréable au soleil ! »

- « Tu serais tout seul, loin de tes congénères ! » - « Mais, fontaine, ils sont tout tristes, tout gris et ne parlent guère ! »

- « Et la nuit, quand le froid descend, tu ne pourras pas t’abriter, même sous les ronces ! Tu tomberas malade et tu mourras ! - « Oh, fontaine, qu’importe ! Les Rampants disparaissent sans mourir ! »

- « Mais oui, mais oui, je connais ce grand mystère, Ranpanpan!Mais c’est parce que vous vous abritez dans vos tanières et je ne veux pas te voir malade ici ! »

Ranpanpan se renfrogna. - « Mais, fontaine, je veux rester heureux toujours et avoir une vie différente ! »

- « Tu peux rester heureux si tu le décides et tu peux aussi avoir une vie différente dans ta contrée . Sais-tu qu’il existe des galeries à mystère ? »

-  «  Toutes les tanières sont semblables, grises et uniformes… ! »

-  « Justement non, Ranpanpan. Observe bien autour de toi quand tu rentreras et tu découvriras cinq galeries différentes et chacune, abrite un mystère. Explore-les et viens me rapporter ce que tu auras découvert. Bois de nouveau de mon eau pour retrouver le sourire et utilise-le à bon escient! Allez ! Oust ! Pars vite découvrir ces cinq mystères !Je suis impatiente de savoir dans combien de temps tu reviendras ! »

Ranpanpan était sidéré. Cinq galeries, cinq mystères ? Sa curiosité fut piquée au vif : «  Oh, mais je les découvrirai vite  et je reviendrai vite ici te rendre compte ! »

Ranpanpan se pencha, but une grande goulée de l’eau si douce et si dorée, retrouva son sourire et repartit aussitôt.

Ran-pan-pan, ran-pan-pan, ran-pan-pan… le bruit de ses pas s’éloigna et la fontaine eut un étrange sourire.

Lundi 14 décembre 2020

Ranpanpan était si impatient de découvrir les mystérieuses galeries évoquées par la fontaine qu’il ne rentra pas directement dans sa tanière. Il se mit à interroger les autres Rampants, espérant recevoir des indications qui l’aideraient. Mais, vous vous en doutez bien, il ne reçut en guise de réponse que les inévitables «  bof ! » , « mouiche ! » , ahhhhhhhhhh ! » qui le décevaient tant.

Il décida de prendre n’importe quel chemin, droit devant lui et de le continuer de son petit pas martelé jusqu’à la fin du monde des Rampants, même s’il devait épuiser ses forces. Son sourire lui en redonnerait.

Ran-pan-pan, ran-pan-pan, ran-pan-pan…Le trajet fut long, très long et Ranpanpan ne rencontrait que des tanières banales habitées par d’autres Rampants qui le regardaient passer sans réagir.

Mais enfin, il remarqua une ombre étrange dans une butte. En approchant, il vit comme un trou imprécis et sans intérêt . Il n’avait rien de l’entrée d’une galerie mystérieuse… Il hésita à passer son chemin mais, étant bien fatigué, il décida de faire une pause en se glissant au frais dans ce vague trou.

Mardi 15 décembre 2020

Ranpanpan apprécia la fraîcheur de la cavité pour reprendre son souffle. Mais la fraîcheur lui parut de plus en plus … fraîche ! Il sentait comme un petit courant d’air venant derrière lui. Il se retourna et ne vit que de l’obscurité. « Ce trou est peut être plus grand que je ne le croyais » pensa-t-il en avançant les mains, puis le reste du corps.

L’avantage des Rampants est de pouvoir se faufiler dans des lieux exigus et Ranpanpan en profita pour continuer à progresser , collé au sol en suivant le filet d’air. Peu à peu ses yeux s’habituèrent à l’obscurité et il put distinguer comme un long couloir s’enfonçant sous la butte. « Une galerie ! Une galerie qui semble bien mystérieuse ...»

Ran-pan-pan, ran-pan-pan, ran-pan-pan…notre ami avança et avança, de plus en plus loin sans rien remarquer d’extraordinaire. Cette galerie était bien grise et bien morne. A l’image des tanières des Rampants. Des murs lisses, sans décoration, sans rien qui puisse accrocher le regard. Un sol uni, sans danger mais sans surprise. Seul le petit courant d’air semblait avoir vie. Ranpanpan frissonna «  Quand je pense que la fontaine m’a promis des mystères à découvrir dans ces galeries ! Elle s’est moqué de moi… ou bien je ne suis pas dans l’une de ces cinq mystérieuses galeries ! S’il n’y avait ce petit air frais qui semble m’appeler, je repartirais dès maintenant tant je m’ennuie ! » Mais sa curiosité naturelle, lui donna un nouvel élan.

Ran-pan-pan, ran-pan-pan, ran-pan-pan…après d’innombrables reptations, son effort fut récompensé.

Mercredi 16 décembre 2020

Ranpanpan ressentit comme un grand tourbillon d’air frais autour de lui. Il redouta un instant d’être aspiré dans un gouffre sans fond. Mais non, il tenait bien en place et se prit à sourire. Aussitôt une belle lumière dorée l’entoura, descendant du haut de la galerie : un rayon de soleil pénétrait par l’ouverture qui aérait les lieux. Tout autour de lui, apparut peu à peu une grande salle, toute ronde, aux parois claires et délicatement décorées. Ranpanpan fut stupéfait : jamais il n’avait vu pareil décor et il sourit de nouveau. Finalement, il ne regrettait pas d’avoir quitté la douce clairière de la fontaine …

Heureux mais épuisé, il s’assoupit. Mais son sommeil fut tout à coup interrompu par la sensation d’un petit heurt sur le front . Ranpanpan se réveilla en sursaut et se trouva à nouveau plongé dans l’obscurité. Il porta la main à son front : pas de bosse, pas de blessure et il sourit. La lumière revint, toujours aussi dorée. Il souffla et sentit glisser de son front quelque chose de tout fin et tout doux : c’était une feuille,une feuille dorée. Il la saisit, la retourna et découvrit une inscription dans les nervures: « L'indifférence est le sommeil du cœur. La curiosité est une grande ressource contre l'ennui. » .

Tel était donc le mystère de cette galerie ! Le moyen de retrouver la chaleur de son cœur pour ne plus connaître l’ennui !Quel beau trésor !

Ranpanpan repartit, radieux, reprenant en sens inverse le chemin par lequel il était arrivé, mais cette fois en souriant et serrant très fort la petite feuille dorée contre son cœur. Et au fur et à mesure qu’il avançait, les parois et le sol , gaiement colorés, s’éclairaient au rythme de ses pas : Ran-pan-pan, ran-pan-pan, ran-pan-pan…

Jeudi 17 décembre 2020

Ranpanpan rentra chez lui tout souriant et fier de son exploit. Exténué il s’endormit très vite.

Le lendemain, il crut avoir rêvé. Mais non ! La petite feuille dorée était pour lui rappeler son exploit de la veille .Il relut le texte inscrit dans ses nervures, eut un large sourire et la rangea soigneusement dans sa boîte à trésors.

Il se sentait prêt pour découvrir une seconde galerie. Il décida de prendre un chemin opposé . Ran-pan-pan, ran-pan-pan, ran-pan-pan…Où trouverai-il un trou indiquant l’entrée d’une galerie ? Rien ne ressemblait à ce qu’il avait trouvé la veille et Ranpanpan commençait à être bien déçu lorsqu’il atteint une mare. « Je vais faire une pause! » Il s’allongea au bord de l’eau et trempa sa main. L’eau était curieusement claire et ... salée !. « Curieux pour une mare ! Et pourquoi ces petites ondes ? »

Il suivit le mouvement de l’eau et découvrit un passage entre deux grosses pierres. Il s’y faufila et se retrouva dans une nouvelle galerie ! Mais une galerie toute humide et glissante. Pour se donner courage il sourit et tout s’éclaira : les parois miroitaient sous un ruissellement continu, le sol était couvert par un écoulement ininterrompu. « Mais d’où vient donc cette eau salée ?Nous sommes loin de la mer !»

Ran-plof-plof, ran-plof-plof, ran-plof-plof…le célèbre pas de notre héros en était tout déstabilisé et plusieurs fois il crut bien tomber. Mais il s’accrocha à son sourire et continua de remonter péniblement le courant.

Soudain il entendit comme des gémissements et des pleurs ! Il avança encore, un peu inquiet et déboucha sur une cascade géante venue d’on ne sait où. Personne aux alentours ! Seul le bruit de l’eau éclaboussant le sol et les parois créaient l’illusion de cris désespérés. Ranpanpan frissonna, envahi tout d’un coup par un sentiment de tristesse. Il se souvint alors de la si merveilleuse salle de la veille et sourit, sourit, sourit…

Il sourit tant que la cascade s’éclaira et se tarit peu à peu. Seules quelques gouttes légères s’écoulaient, brillantes comme des diamants Au sol, de jolis galets apparaissaient. Ranpanpan se pencha et s’aperçut que l’un d’eux était gravé : « Un seul moment de joie chasse cent moments de tristesse. ». Un nouveau trésor !

Et Ranpanpan repartit, joyeux, en souriant et en serrant très fort le galet contre son cœur. Les parois et le sol ,maintenant secs, résonnaient au rythme de ses pas : Ran-pan-pan, ran-pan-pan, ran-pan-pan…

Vendredi 18 décembre 2020

Rentré chez lui, tout souriant et fier de son deuxième exploit, Ranpanpan rangea dans sa boîte à trésors le galet avec la feuille dorée et décida de continuer ses explorations dès le lendemain.

Après une bonne nuit, il se prépara, très excité par ce qu’il pouvait découvrir, après la galerie de l’indifférence et la galerie de la tristesse , quelle serait la troisième galerie ?

Plein d’ardeur, il précipita son pas autant qu’il le pouvait. Ran-pan-pan-pan, ran-pan-pan-pan, ran-pan-pan-pan…Il avança si vite qu’il se retrouva en un rien de temps loin de sa tanière . Il regardait fébrilement à droite et à gauche toutes les ouvertures possibles sans rien voir. Rien pas même un grand trou en plein milieu du chemin et … plof ! Il bascula brutalement dans les ténèbres ! La chute dura longtemps avant qu’il ne touche le fond de ce qui était, vous l’avez deviné , la troisième galerie.

Une galerie verticale cette fois, toute droite et toute noire. Ranpanpan crut qu’il se briserait les os en arrivant mais non ! Il se sentit soudain absorbé par un énorme édredon dans lequel il s’enfonça avec délice. Rassuré, il eut un grand sourire qui éclaira les lieux. C’était comme un immense berceau, tout empli d’un enlacement de fil nacré et soyeux. Heureux, il s’étira en tous sens, emmenant un peu de fil à chaque mouvement. C’était si doux et si moelleux ! Il s’étira et s’étira encore jusqu’à ce qu’il se retrouve complètement prisonnier de nœuds gigantesques. Il prit peur, craignant de rester bloqué . Impatient d’en sortir, il tira avec agacement les fils, à droite, à gauche mais n’obtint qu’un fouillis encore pire. Il cessa de sourire et la nuit retomba. Il se ressaisit et sourit : la lumière revint . Un bout de fil brillait plus fort. « Voilà la solution ! Au lieu de tirer sur tous les fils ensemble , je vais saisir celui-ci patiemment, le dénouer doucement et le rouler en boule jusqu’à être libéré. » Ce qu’il fit derechef et après un long, long très long moment Ranpanpan se trouva libre avec sa pelote dans les mains .

A ses pieds, quelques fils collés ensemble formaient un tissage sur lequel il lut : « Un moment de patience peut préserver de grands malheurs, un moment d'impatience, détruire toute une vie. » . « Belle leçon, se dit-il, mais encore faut-il ressortir de cette galerie ! » Il sourit encore et serra la pelote de fil dans sa main : la solution était là. Il prit le fil, l’accrocha aux aspérités de la paroi et petit à petit, patiemment il remonta, telle une araignée, jusqu’à la sortie avec, dans sa poche le reste de la pelote et le petit bout de tissu.

Comme l’air frais était bon ! Ran-pan-pan, ran-pan-pan, ran-pan-pan…notre héros retrouva son pas habituel pour rentrer paisiblement chez lui.

Samedi 19 décembre 2020

Le quatrième jour, Rantanpan se leva du pied gauche. Rien n’allait comme il le voulait : il ne trouva pas ses pantoufles, il cassa le bol de son petit-déjeuner et renversa son jus de fruit sur lui. Il fulmina « La journée commence bien mal ! Je vais vite sortir pour mes changer les idées avec la découverte d’une nouvelle galerie. »

Il sortit et prit une nouvelle direction. Mais décidément, ce n’était pas une bonne journée. Aucune ouverture, aucun trou, aucune fente où se glisser pour trouver un nouveau mystère. Les heures passaient et rien, rien, rien de rien. Il s’emporta : « Quelle idée de suivre les conseils de cette fontaine ! Elle se moque bien de moi ! J’en ai assez. » Il se sentit soudain très las et courbaturé. Il entra dans une petite cabane tout en continuant à grommeler.

Curieuse cabane ! Elle était vide et peinte d’écarlate dans les moindres recoins. Des sortes de tuiles étaient accrochés sur les côtés et Ranpanpan, toujours curieux, s’en approcha. «Mais c’est horrible !, ce sont d’affreuses caricatures, toutes plus grimaçantes les unes que les autres ! »

Il alla de l’une à l’autre de plus en plus énervé et déçu : «  Quelle journée décidément rien ne va ! »

Et plus il examinait de tuiles, plus il s’en présentait de nouvelles . Au bout d’un certain temps, Ranpanpan eut très chaud et finit par lever le nez : la cabane avait disparu et il se trouvait … dans une galerie!Toute rouge et recouverte d’horribles portraits. Il s’emporta : « Comment est-il possible d’afficher autant de colère et de laideur ! » Et il se sentit de nouveau très fatigué et affaibli.Il s’assit à même le sol, le dos contre le mur, et fit tomber une tuile qui se brisa net. Il s’emporta de nouveau et se sentit encore plus faible. « Je vais ramasser les tessons et essayer de reconstituer le visage. » Mais il était trop fatigué et n’arrivait pas à reconstituer le puzzle. Les morceaux ne correspondaient pas et il se mit à jouer , les plaçant n’importe comment jusqu’à ce qu’une figure se forme.

Elle n’était pas grimaçante et, la regardant, Ranpanpan se prit à sourire. Le premier sourire de sa journée ! Il se sentit soudain tout ragaillardi et rafraîchi. L’air était moins étouffant et les murs prirent une teinte délicate. Il sourit encore plus : « Comment ai-je pu oublier l’aide du sourire ? » Et tous les portraits le regardaient avec douceur et tendresse, transformés eux aussi. »Comme ils sont beaux ! Je vais maintenant les revoir tous par plaisir... »

Il se releva et allait reprendre le chemin en sens inverse quand il buta contre un tesson qui n’était pas rentré dans la reconstitution de la tuile cassée. Il le ramassa et sourit encore. Sur le petit bout de terre était inscrit : « Chaque coup de colère est un coup de vieux, chaque sourire est un coup de jeune. »

Ran-pan-pan, ran-pan-pan, ran-pan-pan… notre héros revint chez lui d’un pas alerte , en gardant précieusement le petit tesson.

Dimanche 20 décembre 2020

Vint le cinquième jour. Ranpanpan, bien éprouvé par ses expériences précédentes, songea à cesser ses explorations. Il ne lui restait plus qu’une direction à découvrir mais il avait entendu dire que l’on n’en revenait jamais… Renoncerait-il à sa promesse faite à la fontaine ? Il semblerait bien pleutre...Prenant son courage à deux mains, il sortit de nouveau. Ran-pan-pan, ran-pan-pan, ran-pan-pan…

Après une bonne marche, il se trouva dans un étroit défilé dont les hautes parois métalliques se touchaient presque. Ses pas résonnaient de façon inquiétante :Rane-pane-pane, rane-pane-pane, rane-pane-paneIl frissonna. « La 5ème galerie !Qu’elle est sinistre ! Je ne crois pas que j’irai au bout ! »

A peine avait-il fait quelques pas, qu’un énorme bloc métallique roula derrière lui et boucha l’entrée. Il fut saisi d’effroi. Bloqué ! Il voulut s’appuyer sur la muraille lorsqu’il comprit qu’elle était constituée de milliers de petites lames. Impossible de s’arrêter ! Il avança jusqu’à ce qu’un amoncellement de chaînes bloque le chemin. Mais, c’était un Rampant et il sut garder son équilibre en s’aplatissant sur les anneaux pour les escalader.

Arrivé en haut du tas, il se sentit glisser inexorablement de l’autre côté quand il découvrit que le fouillis de chaînes aboutissait à un gouffre tout noir. Il allait périr cette fois ! Il ne pouvait se rattraper à rien et glissait, glissait, glissait…

Lundi 21 décembre 2020

La chute de Ranpanpan dans le noir semblait ne pas avoir de fin. Il eut très peur : « C’est fini ! Cette exploration était de trop ! Je ne reverrai plus jamais la fontaine et je ne boirai plus jamais de son eau douce et dorée qui fait… sourire ... » Et l’idée lui vint justement de sourire « Je vais sourire, cela me donnera du courage ! » Malgré sa terreur, il fit l’effort de sourire.

La lumière se fit soudain autour de lui, il se sentit léger et aérien. La nuit obscure était chassée par un magnifique soleil comme il n’en avait jamais vu avant la clairière de la fontaine. Quel bonheur ! Il se sentit atterrir sur un frais coussin de gazon. Il reprit son souffle en souriant et entendit tout à coup un petit bruit familier: « Pssst… ! Pssst ! Par ici…. ».

Était-ce possible ? Mais oui, c’était son amie la fontaine qui l’appelait joyeusement au fond de sa clairière ! « Bravo Rantanplan ! Tu as réussi ! Tu as découvert les cinq galeries ! Et surtout la dernière, la plus difficile car il fallait vaincre la peur!Voici ta récompense » Il s’approcha du bassin et découvrit un beau médaillon à son nom sur lequel il lut : « Celui qui n’a pas peur n’a pas de courage. » Il sourit à nouveau, sans même avoir bu de l’eau douce et dorée.

 

à suivre...
Lundi 21 décembre 2020

La chute de Ranpanpan dans le noir semblait ne pas avoir de fin. Il eut très peur : « C’est fini ! Cette exploration était de trop ! Je ne reverrai plus jamais la fontaine et je ne boirai plus jamais de son eau douce et dorée qui fait… sourire ... » Et l’idée lui vint justement de sourire « Je vais sourire, cela me donnera du courage ! » Malgré sa terreur, il fit l’effort de sourire.

La lumière se fit soudain autour de lui, il se sentit léger et aérien. La nuit obscure était chassée par un magnifique soleil comme il n’en avait jamais vu avant la clairière de la fontaine. Quel bonheur ! Il se sentit atterrir sur un frais coussin de gazon. Il reprit son souffle en souriant et entendit tout à coup un petit bruit familier: « Pssst… ! Pssst ! Par ici…. ».

Était-ce possible ? Mais oui, c’était son amie la fontaine qui l’appelait joyeusement au fond de sa clairière ! « Bravo Rantanplan ! Tu as réussi ! Tu as découvert les cinq galeries ! Et surtout la dernière, la plus difficile car il fallait vaincre la peur!Voici ta récompense » Il s’approcha du bassin et découvrit un beau médaillon à son nom sur lequel il lut : « Celui qui n’a pas peur n’a pas de courage. » Il sourit à nouveau, sans même avoir bu de l’eau douce et dorée.

Mardi 22 décembre 2020

La fontaine eut comme un rire : « Pssst… .ssst…. sst ! Comme je suis fière de toi Ranpanpan ! Tu as fait preuve de grandes valeurs et tu souris maintenant sans même avoir à boire de mon eau ! Tu peux désormais accéder à une expérience encore plus grande que ces cinq dernières. »

- « Quelle nouvelle expérience, fontaine ? Je ne crois pas avoir la force de vivre encore de nouvelles épreuves : je suis si fatigué... » Il bailla

- « Je sais bien, Ranpanpan, je sais bien. Aussi, bois un peu de ce nectar doux et doré et rentre vite chez toi. Ferme ta porte, couche toi et dors aussi longtemps que tu le pourras. Ce sera ta seule épreuve...pour l’instant ! »

Trop épuisé pour réagir, notre héros but, sourit et rentra vite dans sa tanière sans poser plus de question.

Il rangea son médaillon dans sa boîte à trésors et s’allongea aussitôt. La nuit se fit . Tout à coup, il sentit le froid l’envahir. Un froid si pénétrant qu’aucune couverture ne pouvait le réchauffer. Il pensa à la pelote qu’il avait ramenée de la galerie de l’impatience et se mit à s’enrouler dans le fil nacré et soyeux. Peu à peu une douce chaleur l’envahit. Il eut un grand sourire et s’endormit d’un sommeil de plomb.

 

Mercredi 23 décembre 2020

Ranpanpan dormit des jours et des nuits dans son cocon de fil nacré et soyeux. Sa porte resta hermétiquement fermée et peu à peu , les autres Rampants l’oublièrent, pensant qu’il avait mystérieusement disparu comme tant d’autres. Les ronces et les pierres finirent par obstruer l’entrée de sa tanière qui s’effaça définitivement.

Un jour, il finit par s’éveiller. Il eut envie de bouger. Mais, bloqué dans sa gangue soyeuse, il ne put remuer. L’air et la lumière lui manquaient . « Ha, ha, ha voilà donc la plus grande expérience annoncée par la fontaine ! C’est la disparition définitive de ce monde ! » Il se laissa aller, sans forces, tout à la fois indifférent, triste, exaspéré, plein de colère et de peur.

Il songea tout à coup aux trésors de sa boîte et à leurs messages.

Un grand sourire envahit Ranpanpan qui sentit la force et le courage lui revenir. Il s’arc-bouta et poussa patiemment le cocon jusqu’à ce qu’il éclate et qu’il s’en extirpe avec précaution, membre après membre. Il se sentait ankylosé et poisseux . Ses yeux, trop longtemps fermés, avaient peine à s’entrouvrir et papillotaient douloureusement. Sa respiration courte se fit peu à peu plus large. L’air lui parut délicieusement frais et parfumé. Il fit un effort pour écarquiller les yeux et regarder autour de lui sa chère tanière mais resta stupéfié.

Jeudi 24 décembre 2020

Rien n’était plus comme avant : sa porte était bouchée mais une chaude lumière ondoyait sur les murs et des bouffées de parfums délicieux lui parvenaient. Ranpanpan se retourna et découvrit… encore une galerie ! Une galerie qui semblait l’appeler avec ses effluves et ses scintillements. Il saisit sa boîte à trésors et s’envola littéralement vers ce nouveau destin.

Au fur et à mesure qu’il avançait, des sons mélodieux lui parvenaient. Des airs qui lui donnaient envie de chanter, lui qui n’avait jamais chanté. Un bon et grand sourire l’envahit.

Au bout de la galerie, il fut saisi par le spectacle qui s’offrait à lui. Une immense salle décorée de fleurs et de branches, de fruits et de boules de verre multicolores, de guirlandes et de bougies. Elle était parcourue par tout un peuple habillé de douces couleurs, riant et chantant.

Ranpanpan n’avait jamais imaginé pareil enchantement. Il fut aussitôt entouré et entraîné gaiement vers un buffet de délices parfumées.

Il entendit alors un petit bruit bien familier: « Pssst… ! Pssst ! Par ici…. ». Une belle jeune femme aux longs cheveux lui offrait avec un sourire malicieux un verre d’eau douce et dorée :« Joyeux Noël Ranpanpan ! Te voilà un être nouveau après toutes tes épreuves ! »

-  « Oui ! Grâce à ta curiosité, ta joie, ta patience, ta sagesse et ton courage tu as brisé la malédiction qui pesait sur les Rampants depuis les excès de leurs ancêtres ! » ajouta derrière lui la voix joviale d’un vieil homme finalement pas si ratatiné et pas si moche que cela... « Joyeux Noël, Ranpanpan ! »

Ranpanpan eut un immense sourire : « Joyeux Noël à tous ! »

Et depuis les Rampants vécurent debout, légers et colorés, heureux et accueillants dans de belles maisons sans prétention.

 

Fin

Publié dans L'heure du conte

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Heureux Avent 2020 !

Publié le par Autour de Nicole et Pierre

Heureux Avent 2020 !
Bienvenue sur notre blog pour passer ensemble chaque jour de ce temps de l'Avent 2020 d'heureuses veillées autour de beaux textes, de contes, de chants, de jeux et de recettes. En cette fin d'année bizarre, nous mettrons à profit le confinement et les restrictions pour vivre intensément ce temps de l'attente et de l'espérance ainsi réunis virtuellement. Heureux  Avent 2020!
Pour retrouver rapidement les articles de cette année, ouvrez dans la colonne de droite la page "Calendrier de l'Avent 2020" … ou abonnez-vous à notre newsletter … !
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Joyeux Noël 2019 !

Publié le par Autour de Nicole et Pierre

Merci à tous nos fidèles lecteurs  qui ont suivi chaque jour nos articles. Que la joie et la paix de Noël nous accompagne chaque jour de l'année... en attendant de se retrouver pour l'Avent 2020 !
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Les jeux de l'Avent 2019 Solutions

Publié le par Autour de Nicole et Pierre

Après avoir bien cherché la solution de nos jeux, vous "donnez votre langue au chat" ? Voici les solutions de nos jeux...

 

Rébus de l'Avent 2019 N°1 : cliquer ici

Leu / joues / R /deux / la / seins / nid / col / A / deux dés / sang / brrrrr / aile / E / moins / F' / roi

Le jour de la Saint-Nicolas de décembre est le moins froid

(Pendant la fête, la chaleur humaine fait oublier le froid de l'hiver)

 

 

Rébus de l'Avent N°2cliquer ici

lait / an/ jeux / dent / n' eau / camp / pagne / on / tente/ o / nez / lime / noeud / dé / scie / yeux

Les anges dans nos campagnes ont entonné l'hymne des cieux

(chant de Noël)

 

Devinette de l'Avent : cliquer ici

Il s'agit d'un fruit de palmier utilisé sec en décoration florale. 

Publié dans Jeux

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L'étoile a mis le feu au buis (Maurice Carême)

Publié le par Autour de Nicole et Pierre

L'étoile  a mis le feu au buis (Maurice Carême)

Publié dans Poésies

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Le Messie, peut-être, ne correspond pas à celui que nous voudrions. (Laurent Gagnebin)

Publié le par Autour de Nicole et Pierre

Nous venons de relire l'excellent texte du pasteur Laurent Gagnebin, intitulé "Noël, une fête inattendue", écrit dans la revue "Evangile & Liberté" (N°284 Décembre 2014) qui nous avait particulièrement intéressés. Nous vous en donnons la conclusion, tout en vous incitant à le lire dans son intégralité en cliquant ici

 

Le Messie, peut-être, ne correspond pas à celui que nous voudrions. Il n’est pas là où on le pensait et où on le voudrait. Il nous échappe et ne saurait être identifié ou plutôt réduit, assurément, au doux bébé rose et joufflu d’une crèche. Le Messie, annoncé depuis des siècles et des millénaires, est toujours à la fois et pour chacun d’entre nous attendu et inattendu.

Laurent Gagnebin

 

 

Publié dans Beaux textes

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Rébus de l'Avent N°2

Publié le par Autour de Nicole et Pierre

Dicton, citation, chant, phrase humoristique ? Qui découvrira le message codé de notre rébus N°2 ?

 

Publié dans Jeux

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Devinette de l'Avent 2019 : indices

Publié le par Autour de Nicole et Pierre

Malgré la proposition de Danie pour notre devinette de l'Avent 2019, la solution n'est pas trouvée Voici donc de nouveaux  indices. Nous attendons vos commentaires pour y répondre...

Revoir "Devinette de l'avent 2019"

- Ce que représente notre photo mesure 8 cm. x 12 cm.

- Ce n'est pas un animal

- Ce n'est pas une crosse de fougère mais c'est bien un élément du monde végétal.

 

à suivre ...

 

Publié dans Jeux

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Kommet, ihr Hirten

Publié le par Autour de Nicole et Pierre

Veillée musicale ce soir avec ce très beau chant de Noël bohème apparu en 1605 et écrit par Karl Riedel en 1870.

 

Le voici interprété par les petits chanteurs du Dresdner Kreuzchor : Cliquer ici

 

 

Kommet, ihr Hirten,                          


Ihr Männer und Fraun!
Kommet, das liebliche
Kindlein zu schaun!
Christus, der Herr,
Ist heute geboren,
Den Gott zum Heiland
Euch hat erkoren.
Fürchtet euch nicht!
Fürchtet euch nicht!

2. Lasset uns sehen
In Bethlehems Stall,
Was uns verheißen
Der himmlische Schall!
Was wir dort finden,
Lasset uns künden,
Lasset uns preisen
In frommen Weisen.
Allelujah!
Allelujah!

3. Wahrlich, die Engel
Verkündigen heut
Bethlehems Hirtenvolk
Gar große Freud:
Nun soll es werden
Frieden auf Erden,
Den Menschen allen
Ein Wohlgefallen.
Ehre sei Gott!
Ehre sei Gott!
      

1.  

Venez, bergers, 
Venez, filles et garçons, 
venez par ici,
Allez voir cet enfant gracieux et beau 
venu dans la nuit !
 Aujourd'hui Christ est né sur la terre,
Choisi, pour nous sauver, par son Père :
 Bergers, ne craignez plus !
Bergers, ne craignez plus !

      2.   
Allons à Bethléem dans l'étable 
voir ce puissant Seigneur 
Qu'un chœur des anges loue et
 bénit comme un roi libérateur !
Ce que nous trouverons , 'faut le dire,
Par des chants, des refrains et des rires :        
Alléluia !
Alléluia !                        

      3.   

Par tout leur chant les anges 
proclament haut et fort aujourd'hui   
Au peuple des bergers que 
dans Bethléem est né le Messie !
 Maintenant, que la paix soit sur terre
Et que par son amour Dieu l'éclaire : 
Gloire à Dieu  !
Gloire à Dieu  !

 

Publié dans Chants de Noël

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Quand on laisse mourir le feu de Noël (Pierre Jakez Hélias )

Publié le par Autour de Nicole et Pierre

Quand on laisse mourir le feu de Noël, il n'y a plus qu'un moyen de le rallumer. C'est

d'aller chercher le feu des étoiles.

Pierre Jakez Hélias   Les autres et les Miens (1979)

 

Publié dans Beaux textes

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Noël (Théophile Gautier)

Publié le par Autour de Nicole et Pierre

Noël

Le ciel est noir, la terre est blanche ;

– Cloches, carillonnez gaiement ! –

Jésus est né ; – la Vierge penche

Sur lui son visage charmant.

Pas de courtines festonnées

Pour préserver l’enfant du froid ;

Rien que les toiles d’araignées

Qui pendent des poutres du toit.

Il tremble sur la paille fraîche,

Ce cher petit enfant Jésus,

Et pour l’échauffer dans sa crèche

L’âne et le bœuf soufflent dessus.

La neige au chaume coud ses franges,

Mais sur le toit s’ouvre le ciel

Et, tout en blanc, le chœur des anges

Chante aux bergers : » Noël ! Noël ! »

Théophile Gautier

Publié dans Poésies

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Pommes d'ambre

Publié le par Autour de Nicole et Pierre

Décor traditionnel de Noël aux délicieux parfums d'épices et d'agrumes, les pommes d'ambre sont les descendantes végétales des boules médiévales contenant de l'ambre ou du musc, portées à la ceinture dans un but prophylactique.  Nous vous en offrons en petit format avec des clémentines et grand format avec une orange. A vous de créer vos interprétations. Une fois sèches, elles parfument encore toute l'année les placards de cuisine...

 

Pour les clémentines , piquer dans l'écorce des clous de girofle en motifs ou uniformément. On peut aussi suspendre les pommes d'ambre dans le sapin : nouer un cordonnet doré à une étoile de badiane et faire une boucle à l'autre extrémité. Trouer de part en part la clémentine (avec une aiguille à tricoter) et passer le cordonnet avec un crochet.

Pour l'orange, décorer également l'écorce avec des clous de girofle. Ôter une petite tranche au sommet et creuser un espace assez grand pour y glisser une bougie chauffe-plats.

Plus on met de clous de girofle, plus les fruits se dessécheront et se rétracteront tels des momies odorantes.

 

 

Publié dans Traditions

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Quand il s’agit de donner ses pleines potentialités à une situation, rien n'est impossible à Dieu (J. Woody)

Publié le par Autour de Nicole et Pierre

Quand il s’agit de donner ses pleines potentialités à une situation, rien n’est
impossible à Dieu (extrait de la prédication de James Woody le 1er décembre 2019)

 Lire le texte intégral de la prédication

Luc 1/26-38

26 Au sixième mois, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, 27 auprès d’une vierge fiancée à un homme de la maison de David, nommé Joseph. Le nom de la vierge était Marie. 28 L’ange entra chez elle, et dit: Je te salue, toi à qui une grâce a été faite; le Seigneur est avec toi. 29 Troublée par cette parole, Marie se demandait ce que pouvait signifier une telle salutation. 30 L’ange lui dit: Ne crains point, Marie; car tu as trouvé grâce devant Dieu. 31 Et voici, tu deviendras enceinte, et tu enfanteras un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus. 32 Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père. 33 Il régnera sur la maison de Jacob éternellement, et son règne n’aura point de fin. 34 Marie dit à l’ange: Comment cela se fera-t-il, puisque je ne connais point d’homme ? 35 L’ange lui répondit: Le Saint -Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu. 36 Voici, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils en sa vieillesse, et celle qui était appelée stérile est dans son sixième mois. 37 Car rien n’est impossible à Dieu. 38 Marie dit: Je suis la servante du Seigneur; qu’il me soit fait selon ta parole ! Et l’ange la quitta.

 

Chers frères et sœurs, peut-on croire l’ange qui dit à Marie que rien n’est impossible à Dieu ? Peut-on croire le messager de Dieu qui dit que rien n’est impossible à Dieu quand on voit l’état du monde, quand on examine ce qu’est la vie quotidienne ? Si rien n’est impossible à Dieu, soit il nous a oublié, soit… soit le problème n’est pas du côté de Dieu, mais du nôtre.

(...)

Nous sommes habitués à voir ce que nous connaissons. Mais nous avons toutes les peines du monde à voir ce que nous ignorons, ce que nous ne connaissons pas encore. Et c’est on ne peut plus normal. Nous reconnaissons ce que nous connaissons déjà. Mais nous avons du mal à identifier ce que nous n’avons encore jamais vu. Or Dieu est du côté de l’inattendu. Les messagers de Dieu ont donc pour fonction de nous aider à discerner la nouveauté de Dieu dans un univers auquel nous sommes tellement habitués que nous n’y faisons plus beaucoup attention. Les anges sont là pour bousculer nos habitudes, pour nous sortir des ornières, des chemins tous tracés. Les anges sont là pour nous faire prendre conscience qu’il y a des changements possibles qui peuvent renouveler notre vie et celle de nos proches.

Les anges sont ceux qui nous font découvrir des situations par lesquelles nous pouvons comprendre que nous sommes, nous aussi, capables d’innover, capables de faire preuve d’audace et de viser haut. En prenant l’exemple d’Élisabeth, la cousine de Marie, Gabriel résonne sur le mode du « a fortiori » : si Elisabeth, vieille et stérile, peut être enceinte, « a fortiori » est-il possible que tu sois enceinte, toi aussi, Marie. Et, bien entendu, si cet exemple s’applique au domaine de la naissance, « a fortiori » vaut-il aussi dans les autres domaines de l’existence.

Dieu, c’est ce qui nous rend capables d’accomplir ce que notre timidité nous empêche d’accomplir. Et rien n’est impossible à Dieu quand il s’agit de rompre ces liens qui nous retiennent d’être féconds, de porter du fruit dans les différents domaines de notre quotidien. Dieu, c’est ce qui rend les personnages bibliques suffisamment confiants pour faire preuve d’audace. Dieu, c’est ce qui suscite des messagers de la vie, des messagers de la confiance, des messagers de l’audace, pour que nous nous sentions autorisés à dire oui à la vie, à la vie en plénitude.

Amen

 

Publié dans Beaux textes

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DEvinette de l'Avent 2019

Publié le par Autour de Nicole et Pierre

Un jeu finit, l'autre commence ... Qui trouvera ce que représente cette photo ?

 

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Dona nobis pacem (Mozart)

Publié le par Autour de Nicole et Pierre

"Dona nobis pacem" (Donne-nous la paix)

"Dona nobis pacem" (Donne-nous la paix) est un canon inspiré d'une partie de la messe catholique en latin, l'Agnus Dei,  invocation à l'Agneau de Dieu de faire miséricorde et d'accorder la paix aux fidèles. Cette formule  aurait été inscrite dans la messe par le pape Serge 1er en 687, à la fin de la formule latine :
« Agnus Dei, qui tollis peccata mundi, miserere nobis.
Agnus Dei, qui tollis peccata mundi, miserere nobis.
Agnus Dei, qui tollis peccata mundi, dona nobis pacem. »
(Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde, aie pitié de nous... donne-nous la paix)

L'origine de la mélodie, probablement traditionnelle, a été attribuée à Mozart.

Le "Dona nobis pacem" était aussi  chanté symboliquement en RDA, en particulier à Leipzig et à Berlin, à l'issue des «manifestations du lundi »,  rassemblements organisés par les Églises protestantes dans les années 1980,  comme mouvements de protestation et symboles de l’opposition au régime  jusqu'à la chute du mur de Berlin.


Ecouter la superbe interprétation par le St. Olai Motettkör sous la direction de Leif Ahlberg : https://youtu.be/OSdGW_HBrLE

 

 

Publié dans Chants de Noël

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